La terminologie désignant la dyscalculie a évolué avec le temps et s'intitule  à présent "trouble des apprentissages en mathématiques". Ce trouble concerne des enfants d’intelligence normale qui ne présentent pas de déficit neurologique acquis.

Il a pour origine un dysfonctionnement d’une partie du cerveau dédié au traitement des compétences numériques et des habiletés arithmétiques. Il touche la même proportion de garçons que de filles et représente environ 6 à 10 % des enfants d’âge scolaire, soit 2 à 3 enfants par classe. Il est souvent associé à des troubles comme la dyslexie, la dysphasie ou la dyspraxie, mais il peut survenir seul dans des proportions beaucoup plus réduites (environ 3% seulement). 

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Le trouble des apprentissages en Mathématiques ou dyscalculie se manifeste à travers plusieurs difficultés, dont un trouble du raisonnement logique. Les structures de pensée participant au bon raisonnement sont alors mal "construites". Ces structures sont les outils indispensables à la compréhension des mathématiques, mais ont une incidence sur bien d’autres apprentissages (grammaire, conjugaison, analyse et synthèse de documents, argumentation, réflexion, compréhension de textes etc …).

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Aussi il est important de s'interroger devant des difficultés de compréhension récurrentes chez un enfant ou un adolescent même s'il n'a pas de trouble du langage. Ces difficultés qui surgissent de façon plus marquées en Mathématiques sont généralement présentes dans d'autres matières scolaires. Ainsi l'élève fournit beaucoup d'efforts mais ses résultats restent très moyens voire insuffisants, tout lui semble difficile d'accès. Il faut alors envisager la passation d'un bilan logico-mathématique. 

 

Ce bilan comprend des épreuves permettant d'évaluer le raisonnement de l'enfant dans les différentes structures de pensée, et d'autres épreuves permettant de mesurer les acquis scolaires mathématiques en fonction de la classe qu'il fréquente. L'analyse des résultats permet de poser un diagnostic de trouble logico-mathématique dès lors que le niveau des structures de pensée constaté chez l'enfant, compte tenu de son âge, est en décalage significatif avec le niveau attendu pour son âge.

 

S'il n'y a pas de trouble avéré, les retards dans les acquis scolaires pourront faire l'objet d'une remédiation, de préférence auprès d'un professionnel formé dans ce domaine. 

 

La rééducation va s'appuyer sur les résultats du bilan, et un projet de rééducation sera proposé à l'enfant et sa famille au moment de la présentation du compte-rendu écrit du bilan logico-mathématique. Cette rééducation est issue des techniques enseignées au GEPALM (Groupe d'Etude sur la Psychologie des Activités Logico-Mathématiques) et constitue une prise

en charge spécifique et adaptée au niveau de chaque enfant ou adolescent.